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« Ce n »est pas du tout un échec mais le début d »un succès » a déclaré M. Kouchner sur Europe 1 en justifiant le choix de ne pas boycotter la conférence par les avancées contenues dans le projet de déclaration finale.
Malgré le départ des ambassadeurs de l »union europénne durant le discours du président Ahmadinejad lundi, « nous n »avons pas quitté la conférence, et nous y revenons », a-t-il dit.
Alors que la conférence de Durban I en 2001 avait vu un « déferlement de racisme », Durban II s »apprête à adopter « un texte où figure tout ce que nous souhaitions, tout ce que les pays occidentaux souhaitaient » même si « ce n »est pas parfait », a-t-il affirmé.
« Nous avons travaillé des années pour avoir ce texte, certains de nos amis ont été convaincus, ceux que l »on appelle les arabes modérés, au Moyen-Orient, et nous ne pouvions pas les abandonner », a-t-il encore plaidé.
« Dans ce texte (…) tout ce que nous voulions mentionner, c »est à dire l »antisémitisme, la discrimination sur les personnes, la liberté d »expression, le génocide a été mentionné, la mémoire de l »Holocauste, les droits des femmes ont été mentionnés, la traite des êtres humains, les personnes atteintes du VIH, les personnes handicapées », a poursuivi M. Kouchner.
Interrogé sur le fait que les discriminations envers les homosexuels ne figuraient pas dans le texte, il a reconnu que « ça on n »a pas pu, on le fera la prochaine fois ».
Interrogé pour savoir pourquoi la France n »avait pas, comme les Etats-Unis, Israël kasino et plusieurs pays européens, boycotté cette conférence, il a affirmé que « nous pouvions choisir comme les autres de faire le gros dos et de ne pas y aller » mais « la chaise vide, c »est facile et on s »en va et on crie sur les autres ».
Il a a réaffirmé que le discours de M. Ahmadinejad, qui a provoqué un tollé international et amené les pays de l »UE présents à Genève à faire sortir de la salle leurs ambassadeurs, était « inadmissible » de par ses « insanités antisémites ».
Toutefois « M. Ahmadinejad était prévisible, il y a 192 pays à l »ONU, on ne peut pas leur interdire de parler », a-t-il ajouté.
M. Kouchner s »est également démarqué des Etats-Unis, qui ont boycotté la conférence et vivement dénoncé les propos de M. Ahmadinejad, tout en assurant que cela ne remettait pas en cause leur volonté de dialogue avec Téhéran.
« C »est plus qu »un paradoxe, cela peut être vraiment une erreur », a-t-il dit. « Ils (l »administration de Barack Obama) ont dit que c »était un texte insupportable, inacceptable, scandaleux, donc on parle », a-t-il ironisé.
Le dialogue avec l »Iran est « un dialogue très difficile avec un pays qui en effet fabrique la bombe atomique et donc il faut faire tout pour qu »elle ne soit pas utilisée », a-t-il ajouté.