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Le président français dit mesurer « pleinement l’importance des défis auxquels le Gabon fait face aujourd’hui, ainsi que l’aspiration » des Gabonais, en citant « la préservation de la paix et de la stabilité, l’enracinement de la démocratie et la lutte contre la pauvreté ».
« Au-delà de ces défis gabonais, cette élection est venue souligner l’existence d’un défi commun, celui de la refondation des relations étroites, partenariales et équilibrées entre nos deux pays. En effet, alors que s’ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du Gabon, ces relations doivent prendre pleinement en compte les évolutions profondes et les attentes de nos sociétés », ajoute Nicolas Sarkozy.
« Soyez assuré de ma détermination à donner corps à cette ambition afin qu’avec votre concours nos relations demeurent privilégiées dans l’intérêt de nos deux pays et de nos deux peuples », déclare M. Sarkozy.
Ex-ministre de la Défense et fils aîné du président Omar Bongo Ondimba décédé en juin après 41 ans au pouvoir, Ali Bongo a été déclaré élu avec 41,73% des voix à l’issue de l’élection présidentielle à tour unique du 30 août.
Les résultats officiels du scrutin, annoncés le 3 septembre et validés le lendemain par la Cour constitutionnelle, sont contestés par plusieurs candidats, dont l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame (classé 2e) et l’opposant historique Pierre Mamboundou (3e), qui revendiquent la victoire.
L’annonce de ces résultats a été suivie par des violences particulièrement à Port-Gentil (ouest), capitale pétrolière du pays où des intérêts français ont été pris pour cible. Selon le gouvernement gabonais, trois personnes -toutes gabonaises- ont été tuées. Le calme était revenu lundi dans le pays.
Beaucoup de Gabonais, notamment dans le camp des candidats malheureux, ont accusé la France d’avoir « imposé » la candidature d’Ali Bongo. Paris a toujours affirmé qu’elle ne soutenait « aucun candidat » en lice.
Le Gabon, riche en pétrole et en minerai, est un pays clé de l’influence française en Afrique.
Le président Omar Bongo était considéré comme un pilier de la « Françafrique », terme qui recouvre un ensemble de relations opaques, politiques, d’affaires, voire d’affairisme, nouées par la France avec ses anciennes colonies.
Voir aussi : Sarkozy et la Françafrique