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Refusant de faire des choix pédagogiques qui nécessiteraient un investissement de la Nation dans son École, paralysé par la mise en œuvre du dogme de la réduction de l’emploi public et des cadeaux fiscaux aux plus riches, s’appuyant sur les recommandations les plus libérales de l’OCDE, le ministre tente d’imposer l’autonomie des établissements comme solution miracle aux difficultés actuelles du lycée.
Depuis plus d’un an, les personnels ne cessent de marteler leur demande prioritaire d’amélioration des conditions de travail et d’étude, le ministre leur répond : « faites mieux avec moins d’heures et avec toujours plus d’élèves par classe ».
Depuis plus d’an, les personnels ne cessent de revendiquer un cadrage national des enseignements et des conditions de travail, le ministre leur répond : « débrouillez-vous entre vous pour arbitrer la répartition des heures en groupe et de dédoublements ».
Depuis plus d’an, les personnels réclament un vaste débat sur les contenus et les finalités du lycée, le ministre leur répond : « faites 54 heures d’exploration avec vos élèves de seconde ».
De fait, à l’issue d’un simulacre de discussions, le ministre confirme les trois axes de son projet : autonomie, réduction des horaires disciplinaires, fusion partielle des séries générales dans un tronc commun ignorant par ailleurs superbement des pans entiers de la culture et ne résolvant pas la question essentielle des effectifs par classe.
Le SNES-FSU et le SNEP-FSU considèrent que ce projet ne saurait répondre aux difficultés des élèves et à la demande de démocratisation du lycée, appellent l’ensemble des personnels à refuser ce projet et à exiger une autre réforme ambitieuse pour les jeunes et pour les professions de l’éducation.
La grève du 24 novembre est l’occasion de signifier massivement au gouvernement le rejet de sa politique éducative qui se traduit sur le terrain par des dégradations continuelles des conditions de travail, l’absence de revalorisation de l’ensemble de nos professions et des réformes imposées contre l’intérêt des personnels et des jeunes.
Source : Communiqué : SNES et SNEP de la FSU Paris,
Mon fils Léo (18 ans) et trois de ses camarades ont été interpellés
jeudi, placés 24 heures en garde à vue et condamnés à trois mois de
prison avec sursis pour avoir participé à la manifestation devant le
lycée Roosevelt Jeudi 19., lors de la visite de F. Fillion, venu
présenter la réforme des lycées. Ci dessous un lien vers le site de FR3
qui donne l’info avec un premier commentaire laissé par le père de Léo .
Si vous souhaitez soutenir Léo et ses camarades , sans aucune
obligation bien sûr, rien d’autre à faire que faire circuler à votre
tour ce message à votre carnet d’adresses.
Mardi matin à 10 heures a lieu à Reims devant la maison des syndicats
une manifestation organisée pour le jour de grève dans l’éducnationale.
les étudiants que nous avons rencontrés hier vont s’y joindre pour
protester contre la répression policière dont les 4 jeunes innocents ont
été victimes, c’est pour ceux qui le souhaitent et le peuvent une autre
manière de montrer sa solidarité…
Merci à tous, amitiés
Marie-Paule et Georges Belenguier
>
>> Récit d’une bavure policière.
Léo Belenguier a 18 ans donc majeur et il est étudiant en fac
>> d’histoire à Reims.
>>
>> Il n’est pas inscrit à un parti politique et s’est rendu à la manif
>> par solidarité avec ses camarades et amis du lycée Roosevelt.
>>
>> Il a un casier judiciaire vierge, un attachement profond aux valeurs
>> de justice et de solidarité doublé d’un tempérament doux et pacifiste.
>> Il s’intéresse à l’actualité politique en tant que personne majeure
>> porteur d’un droit de vote particulièrement en ce qui concerne ses pairs.
>>
>> Mon fils a déjà participé à des manifestations et n’a jamais commis
>> aucune violence ni exaction d’aucune sorte allant même jusqu’à redresser
>> des containers de poubelles en déplorant ces actes susceptibles selon
>> lui de discréditer les actions menées.
>>
>> C’est ce même jeune garçon qui s’est fait interpeler et menotter jeudi
>> après la manifestation au cours d’une rafle commise par la BAC alors
>> qu’il attendait assis sur un plot pour reprendre son vélo garé devant le
>> lycée, alors que la manifestation était terminée et qu’il avait demandé
>> aux CRS à quel moment son vélo serait accessible.
>>
>> Cette arrestation brutale est motivée par l’ accusation d’avoir jeté
>> des pierres sur les policiers pendant la manifestation avec soi disant
>> pour preuve une vidéo le montrant distinctement. Mon fils fort de son
>> innocence a demandé aussitôt à voir la vidéo qui le mettait en cause.
>>
>> Il a été placé en garde à vue pour 24 heures, sans jamais pouvoir
>> visionner ce document qui était sensé l’accabler. La raison en était,
>> d’après la police que la vidéo était sous scellés pour le tribunal.
>>
>> Après 24 heures de garde à vue traumatisantes (refus de l’informer de
>> notre connaissance de sa situation, annonce que sa garde à vue pouvait
>> être prolongée s’il niait, refus de nous contacter pour que nous
>> communiquions aux forces de l’ordre les coordonnées de notre
>> avocat…),il a été jugé en comparution immédiate qu’il a acceptée pour
>> éviter de se retrouver en « préventive » chantage odieux qui ne lui
>> laissait d’autres choix que le procès expéditif ou la prison. Il n’a
>> rencontré son avocat commis d’office que quelques minutes avant d’entrer
>> dans le prétoire ce qui laisse perplexe sur le temps accordé pour
>> préparer sa défense .
>>
>> Malgré la demande des avocats et des inculpés, malgré l’absence
>> complète de preuves (le seul témoignage écrit est celui du policier
>> blessé qui disait n’avoir reconnu personne et expliquait que les jets de
>> pierre venant de l’arrière de la manifestation ne leur étaient pas
>> imputables puisqu’ils étaient sur l’avant )et malgré les dénégations des
>> quatre inculpés, cette bande vidéo n’a jamais été présentée à quiconque
>> et le procès s’est conclu par une peine de sursis de trois mois pour
>> chacun alors même qu’aucun témoin n’avait été entendu et qu’aucune
>> preuve n’existait.
>>
>> La conclusion de tout cela dépasse ce qu’un citoyen français peut
>> imaginer : la condamnation sans preuve d’un innocent pour l’exemple, un
>> traumatisme psychologique évident provoqué par une garde à vue visant
>> prioritairement à faire d’un innocent un coupable à coup d’intimidation
>> et de brimades de toutes sortes : autorisation d’aller aux toilettes
>> plus d’ une demie heure après la demande, nuit passée dans des
>> conditions d’hygiène épouvantables , refus d’appeler les parents pour le
>> choix de l’avocat, refus des policiers du commissariat de Reims alors
>> que je me suis rendu sur place sur leur conseil ,de me donner les
>> informations sur les suites de la garde à vue jusqu’à la comparution
>> immédiate après avoir soufflé le chaud et le froid et m’avoir donné des
>> informations erronées ou contradictoires, refus du tribunal de prendre
>> en compte l’absence de preuves et au final une condamnation avec sursis
>> mettant directement en péril l’accès à la vie professionnelle de mon
>> fils au terme de ses études.
>>
>> J’espère que beaucoup de parents auront accès à cette information pour
>> s’alarmer des conséquences désastreuses d’une politique sécuritaire et
>> paranoïaque capables de briser la vie d’un jeune homme jusque là libre
>> et heureux.
>> Georges Belenguier