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Le mouvement de 24 heures lancé à l’appel des syndicats des secteurs privé et public devrait paralyser le trafic aérien et provoquer la fermeture d’écoles, d’hôpitaux, de sites touristiques comme l’Acropole. Il paraît toutefois peu probable que cette grève entame la volonté du Premier ministre socialiste George Papandréou d’assainir les finances publiques par le biais de mesures sévères de restriction budgétaire.
Sous la pression des marchés et de l’Union européenne, le gouvernement grec a présenté la semaine dernière une nouvelle vague de mesures d’austérité incluant un gel des retraites, des baisses de salaires et une hausse de la TVA pour tenter de résorber son déficit. L’objectif des autorités est de dégager 4,8 milliards d’euros. « Les travailleurs vont lever leur poing et crier d’une seule voix: ‘Nous ne payerons pas pour la crise' », a prévenu le principal syndicat du secteur privé GSEE dans un communiqué. « Rien ni personne ne peut terroriser les travailleurs. »
GSEE et son homologue du secteur public ADEDY, qui représentent à eux deux la moitié de la population active, estiment que le plan d’austérité soutenu par l’Union européenne va affecter les plus pauvres et aggraver les problèmes économiques du pays frappé par la récession. Le taux de participation à la grève et les manifestations seront observés avec attention par les pays étrangers.
Les dirigeants européens, les agences de notation et les marchés financiers ont salué le dernier volet de mesures mais souhaitent les voir s’appliquer rapidement et sans accrocs. Alors que le soutien de l’opinion est nécessaire pour la mise en oeuvre du plan, des sondages dénotent une opposition grandissante au gouvernement.
« Tout sera paralysé en Grèce mais la majorité des personnes comprennent qu’il n’y a pas d’autres options », assure pourtant Costas Panagopoulos de l’institut de sondage Alco. « Je ne crois pas qu’une grève ou des manifestations peuvent affecter sérieusement les politiques gouvernementales. »
Employés de banque, pompiers, agents du fisc et policiers doivent participer au mouvement. Les bus et les trains ne fonctionneront pas à Athènes et des sites archéologiques et des musées auront leurs portes closes. Environ 1.500 policiers surveilleront le centre de la capitale pour éviter une répétition des incidents qui ont émaillé une manifestation contre l’austérité la semaine dernière.
Le syndicat communiste PAME inaugurera cette journée de grève par un rassemblement dès 09h00 GMT, suivi d’une manifestation en direction du parlement à l’appel des deux grands syndicats du public et du privé. ADEDY a indiqué qu’il préparait d’autres actions pour les mois d’avril et de mai, sans donner plus de détails. (version française Marine Pennetier)
Reuter
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