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C’est la version de Pouchkine racontant les mésaventures d’un pope tourné en ridicule par son serviteur débrouillard qui était au programme scolaire sous le régime soviétique, farouchement athée. La version de Joukovski, importateur du romantisme dans la pensée russe, « ne contredit pas les idées de l’Eglise orthodoxe », a estimé sur la chaîne NTV le père Filip, à l’origine de la publication de la version de Joukovski tirée à 4.000 exemplaires. Pouchkine, dont l’attitude anticléricale se manifeste dans ses oeuvres de jeunesse, « a évolué pendant des années vers une réconciliation avec l’Eglise à la fin de sa vie », a souligné le porte-parole du patriarcat. Les enfants russes ont le droit de « connaître les deux versions » du conte, a-t-il estimé. En septembre 2006, le théâtre d’opéra et de ballet de la république russe de Komi, dans le Grand Nord, avait déjà annulé une première de l’opéra « Le conte du Pope et de son serviteur Balda », faute de bénédiction de l’Eglise. L’Eglise orthodoxe russe connaît une période de renaissance depuis la disparition de l’URSS fin 1991.
AFP
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