Topologie de l’invisible

angelin_preljocaj_topologie_invisible-copie-1 Outre le soin esthétique porté à ce livre objet, c’est le contenu qui retient l’attention. Le travaille d’approche de Françoise Cruz est avant tout sensible. « Je ne suis pas une spécialiste de la danse. Après avoir vu plusieurs pièces d’Angelin, j’ai eu envie de savoir comment vient le désir de création chez lui, comment il dépasse le stade de l’idée. L’autre motivation qui m’a poussée à aller à sa rencontre, ce sont toutes ses collaborations artistiques. J’y vois une qualité essentielle pour un créateur. Angelin est attiré par ce qui n’est pas lui... » Le livre est emprunt de ces résonances. La capacité de l’artiste à passer les frontières, à transfigurer, à pratiquer son art comme un combat. Le DVD qui accompagne l’ouvrage permet de (re)découvrir trois créations : L’annonciation (2003), les raboteurs (1988), et Un trait d’union (1989) chacune est ancrée dans le contexte de son époque mais toutes demeurent intemporelles. « Preljocaj ne se laisse pas écraser par l’héritage du passé, indique Françoise Cruz, il s’en enrichit. Il décrit le geste classique dans la modernité. » Un chapitre est consacré à l’écriture chorégraphique que défend l’artiste. Un autre aux témoignages de ses compagnons artistiques. On retient celui de Pascal Quignard pour sa justesse : « La danse c’est se lever vraiment

JMDH

Coffret Angelin Preljocaj Topologie de l’invisible Ed, Naïve, 120 euros