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Lors d’une précédente estimation en mars, la Banque tablait sur un recul du PIB de 0,6% pour la même période.
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le PIB a reculé de 1,1% au quatrième trimestre 2008.
Sous l’effet de la crise économique internationale, il devrait encore chuter de 1,5% au premier trimestre 2009 puis de 0,6% au deuxième trimestre, selon les dernières prévisions de l’Insee.
Dans ces conditions, si la croissance devait être nulle au deuxième semestre, la France achèverait l’année 2009 sur un recul du PIB de 2,9%, indique l’Insee.
Le gouvernement prévoit une baisse du PIB de 1,5% en 2009, après +0,7% en 2008 et +2,1% en 2007.
Selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), le PIB devrait chuter de 3,3% sur l’ensemble de l’année.
L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie, publié conjointement par la BdF, s’est établi à 73 en mars, contre 71 en février. « L’activité industrielle a reculé dans l’ensemble à un rythme comparable au mois précédent » et « la production a reculé dans tous les secteurs », note la BdF.
Le taux d’utilisation des capacités de production, qui a un peu fléchi, a atteint « un niveau historiquement bas » tandis que le flux de commandes nouvelles s’est de nouveau amenuisé, aussi bien sur le marché domestique qu’en provenance de l’étranger.
Les carnets de commandes demeurent dans l’ensemble très inférieurs à la normale, relève la BdF.
Les stocks de produits finis se sont réduits mais restent excédentaires.
« Selon les prévisions, l’activité devrait encore diminuer à court terme, dans les industries de biens intermédiaires et de biens d’équipement notamment », prévient-elle.
Pour le secteur des services, la baisse de l’activité s’est « sensiblement accentuée » par rapport au mois précédent, avec des prix et des effectifs qui ont enregistré un nouveau recul. L’indice de climat des affaires s’y établit à 76 contre 78 en février.
« Les perspectives pour les prochains mois restent défavorablement orientées », conclut la BdF.
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Le déficit commercial se creuse
Le déficit commercial de la France s’est creusé en février à 4,107 milliards d’euros, après 3,714 milliards en janvier, les échanges pâtissant toujours de la dégradation économique mondiale, ont annoncé le 8 avril les Douanes.
Dans une précédente estimation, le déficit commercial de janvier était ressorti à 4,549 milliards d’euros.
Le déficit du commerce extérieur a atteint 55,7 milliards d’euros en 2008, battant largement le record de 40,6 milliards établi en 2007, sous le double effet de l’alourdissement de la facture énergétique et de la crise.
En raison de la baisse du commerce mondial, les exportations se sont réduites en février à 28,861 milliards d’euros (après 29,292 milliards en janvier).
« Nous sommes retombés au plus bas niveau depuis mars 2005 », a réagi Alexander Law, du cabinet Xerfi. « Mais le rythme de baisse des exportations a commencé à s’atténuer: cela veut dire que l’on s’approche du fond et qu’un rebond technique sera envisageable d’ici à quelques mois », a-t-il ajouté.
« En très fort repli au dernier trimestre 2008, les échanges commencent à se stabiliser », commente aussi le ministère des Finances sur son site internet.
Après le creux de janvier, les livraisons d’équipements aéronautiques « reprennent nettement » et « les ventes de produits pétroliers raffinés redémarrent », selon le ministère.
Par ailleurs, les exportations de produits de l’industrie automobile, secteur touché de plein fouet par le ralentissement économique mondial, « cessent de reculer ».
Mais chez Xerfi, les analystes pointent « la faiblesse extrême des ventes tricolores outre-Atlantique », en raison du repli de la consommation et de l’investissement américains.
Ils relèvent aussi l’effondrement des échanges avec deux des principaux clients français: l’Espagne et le Royaume-Uni.
L’Allemagne, numéro un mondial des exportations, a également vu celles-ci s’effondrer en février, de 23,1% sur un an et de 0,7% sur un mois, selon des chiffres provisoires publiés mercredi.
En France, les importations ont commencé à se stabiliser, atteignant 32,968 milliards d’euros en février (après 33,006 milliards en janvier).
Si la France « importe moins, c’est parce que les ménages font attention à la dépense et que les entreprises ont gelé leurs investissements et les achats de machines qui vont avec », a souligné Alexander Law.