Festival Actoral. L’art de la relation entre les individus

Sad Sam Lucky chorégraphie et interprétation Matija Ferlin. ce soir à 20h30 à hTh. Photo dr

Sad Sam Lucky chorégraphie et interprétation Matija Ferlin. ce soir à 20h30 à hTh. Photo dr

Festival. Le festival marseillais Actoral consacré aux écritures contemporaine débute ce soir à hth où il campe jusqu’au 22 janvier.

A l’invitation de Rodrigo García, le festival Marseillais « Actoral » fait escale à Montpellier. Fondé sur les écritures contemporaines qu’il interroge dans tous les domaines artistiques, le festival, dirigé par Hubert Colas, provoque des rencontres inédites et surprenantes entre des auteurs, des metteurs en scène, des chorégraphes, des acteurs, français ou internationaux, emblématiques et émergents ; au travers d’une programmation de lectures, de performances, de mises en espace, de spectacles et de concerts.

« Actoral est né du désir de s’ouvrir à tous les champs d’écritures, pas seulement dramatique. Tout est parti de Montévidéo à Marseille où j’ai installé ma compagnie en 2001 et invité nombre d’artistes en résidence, indique Hubert Colas Le projet s’est développé à la faveur de mon parcours en tant qu’artiste invité à la Scène nationale de Martigues, lors de la candidature de Marseille pour être Capitale européenne de la culture, et il se poursuit. »

Le festival en est à sa 15e édition. Très diversifié dans la forme, il l’est aussi de part les publics concernés tout comme dans la multiplicité des lieux de diffusions qui l’accueillent à Marseille. « On veut concerner tous les publics. Ceux qui vont déjà au théâtre, mais aussi favoriser le décloisonnement en mêlant les arts visuel, la danse, la musique. Au même titre, il est important de sensibiliser de nouveaux publics. Il s’agit de récréer un désir de curiosité, de perception sensible et non pas culturelle. »

La démarche d’ouverture artistique et collective d’Hubert Colas, qui est lui-même auteur, metteur en scène et créateur de ses scénographies, s’inscrit dans l’énergie artistiques qui s’est affranchie des frontières dès la fin des années 80. Un temps porté par les expériences ayant trait à la poésie sonore ou par des chorégraphes comme Pina Baush, ou Boris Charmatz dont l’écriture passe par le corps, emprunte au théâtre tout en renouvelant son langage.

Le festival Actoral est intimement lié à la perception liée aux écritures qui seront aussi plastiques et cinématographique. « Comment les arts perçoivent-il le champ multicarte dans lequel ils évoluent. Ce questionnement s’inscrit dans les représentations proposées, souligne Hubert Colas. Le public non averti vient entendre différents langages et le côté concomitant crée une forme de spectre de la création en suggérant au public de vivre à travers Actoral ce qu’il vit dans la société. Ce qu’il porte en lui, dans son propre corps. »

JMDH

Source La Marseillaise 14/01/2016

Voir aussi : Rubrique Théâtre, rubrique Politique culturelle, rubrique Montpellier,