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« RFI sera déficitaire dans une fourchette comprise entre 2 et 4 millions d’euros. Si le calendrier avait été tenu, le plan social aurait permis à RFI de renouer avec l’équilibre dès cette année », a-t-il indiqué.
La direction de RFI avait annoncé en janvier un plan social de 206 suppressions d’emplois sur un millier et la fermeture de six bureaux en langues étrangères (allemand, albanais, polonais, serbo-croate, turc et laotien), arguant d’une trop faible audience.
Cette décision est à l’origine d’une grève parmi les salariés de la station qui a démarré le 12 mai, s’est interrompue le 10 juillet, avant de reprendre début septembre.
Le 28 septembre, la justice a invalidé ce plan, comme le lui demandait le comité d’entreprise (CE) de la radio et la direction a fait savoir qu’elle procèderait « rapidement » aux modifications demandées.
« Ce plan est nécessaire car, chez RFI, il y a une culture du déficit récurrente que nient les syndicats, en tout cas la majeure partie d’entre eux », a souligné M. Pouzilhac.
« RFI a perdu plus de 8 millions d’auditeurs en quatre ans, passant de 44 à 35,6 millions dans le monde. Nous voulons d’abord stabiliser la chute. C’est pour cela que nous avons réorganisé les langues et supprimé celles qui n’avaient pas d’audience, comme l’allemand », a-t-il expliqué.
A l’inverse, l’antenne doit lancer de nouvelles langues comme le swahili, « conquérir l’Afrique lusophone et anglophone ».