Mian Mian sort les crocs

mian-mianPour la première fois en Chine, un écrivain a intenté une action pour violation des droits d’auteur contre le moteur de recherche américain. Un tribunal de Pékin a commencé mardi à examiner une plainte de la sulfureuse auteure de Shanghai, Mian Mian, contre Google pour violation de droits d’auteur, la première en Chine visant le géant américain pour sa bibliothèque en ligne, a annoncé son avocat. Mian Mian, connue pour ses romans qui mettent en scène une jeunesse qui s’adonne frénétiquement au sexe, à l’alcool et la drogue, a intenté une action pour violation des droits d’auteur contre le moteur de recherches américain pour sa bibliothèque en ligne. « L’audience a duré deux heures », a indiqué à l’AFP l’avocat, Maître Sun Jingwei, qui a simplement ajouté que la procédure ne rentrerait pas vraiment dans le vif du sujet avant mars prochain.

Le porte-parole de Google en Chine n’était pas joignable. Mian Mian, 39 ans, qui a connu la célébrité avec Les Bonbons chinois (L’olivier) en 2000, réclame 61 000 yuan (environ 6 100 euros) de dommages et intérêts. Elle accuse Google d’avoir numérisé illégalement son troisième roman Acid Lovers, a expliqué Maître Sun. Les livres de Mian ont été traduits dans de nombreuses langues mais restent interdits en Chine, où ils circulent sous le manteau. En France, son deuxième roman, Panda Sex, a été publié Au Diable Vauvert en janvier dernier. En novembre, Pékin avait accusé Google d’avoir violé les droits d’auteurs des livres chinois numérisés et appelé les auteurs à « défendre leurs droits« . Deux organisations d’écrivains chinois ont accusé Google de numériser leurs oeuvres sans autorisation et réclamé des dommages et intérêts « le plus vite possible« . Au moins 80 000 livres d’auteurs chinois, selon la presse, se trouvent dans Google Books.

Voir aussi : Rubrique Edition Les éditeurs français contre Google, Google condamné pour contrefaçon,