Hommage d’Oppel aux mœurs noires

Romancier polarisé,  Barbu,  lunettes,  motard, pas marchand.  photo David Delaporte

Romancier polarisé, Barbu, lunettes, motard, pas marchand. photo David Delaporte

Auteur
Jean-Hugues Oppel, talentueux et inspiré auteur de roman noir franco-suisse, ne roule pas en Ferrari mais il vit de ses écrits.  Il campe aux Chapiteaux du livres et sera à la table consacrée aux polars pour trinquer aux 30 ans de Rivages/Noir.

« Écrire c’est un métier honorable et passionnant », dit Jean-Huggues Oppel, qui fait partie des rares auteurs français figurant au catalogue Rivages/Noir aux côtés de types comme Westlake, Thompson, Hillerman ou Ellroy. « C’était en 1994, j’avais quelques idées, je suis allé pousser la porte de François Guerif, on a accroché

Le fondateur de la collection dénicheur de talents devenus des incontournables dans le monde du noir, est très axé sur les Américains, mais il est aussi connu pour suivre ses auteurs dans la durée. Avec Brocéliande sur Marne, Oppel obtient le Prix Mystère de la Critique en 1995. Le style rythmé et les angles d’attaque de l’auteur s’aiguisent et les bouquins s’enchaînent. « En tant qu’auteur, j’ai passé les plus belles années de ma vie dans cette maison. »

Rivages/Noir est, entre autres, célèbre pour la qualité des traductions mais Oppel comme beaucoup de romanciers français n’a pas eu la veine d’être traduit. « Le problème avec les Américains c’est qu’ils ont tout ce qu’il faut chez eux et ne s’intéressent pas à autre chose. Les Italiens et les Espagnols n’ont plus de fric. Et pour les Anglais c’est dur si l’action ne se passe pas en Dordogne. »

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Autre passion commune avec Guerif, Oppel est un fan de ciné. Il a été assistant opérateur de Polansky et de Tavernier. « Avec François, qui en connaît un rayon, on fait des paris stupides, que je perds souvent mais pas toujours. »

L’auteur touche à tout aime écrire pour la jeunesse, deux ouvrages sont à paraître chez Syros. Il est aussi auteur de BD : à découvrir l’album Carton blême avec  les dessins Boris Beuzelin (Rivages- Casterman-noir).

Son prochain roman adulte évoquera la spéculation. Un point vue sur la santé du roman noir ? « Quand ça va mal ca va très bien pour nous. Hélas, hélas…»

JMDH

Source : La Marseillaise 22/09/2016

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