Tu voudrais connaître la source
d’où jaillissent mes poèmes
Il n’y a qu’un cratère
parsemé de cailloux
Un œil d’ange déchu
au regard béant
veille nuit et jour
Celui qui s’approche
est dévoré tout cru
Seuls les cheveux seront recrachés
in Le
Âpreté des mots, violence des images, liberté du ton, concision de la forme, le lecteur est saisi, happé, malmené mais jamais indifférent.
Mon poème est une bête de sacrifice
à fourrure noire
De sa gorge incisée
gicle le sang
dont j’enduis le linteau de ma porte
pour écarter tes malédictions
in L’Avaleur de feu © Phi, 2003, p.28
Je n’aime pas les poèmes lâches
qui se bandent les yeux
J’aime ceux
qui éclatent dans vos bouches
qui grincent entre vos dents
……………………………………
Ou ceux couchés au soleil
avec les chats
s’étirant et ronronnant
ibid p.30
J’aime la poésie française contemporaine qui s’écrit
sur les différents continents parce qu’elle est écrite
autant avec la tête qu’avec le ventre.
La solidarité avec tous ceux qui s’opposent,
tel est le sens de mon engagement en poésie.
Et, si la poésie ne peut changer le monde,
elle aide à vivre.
écrit-elle dans Poésies de langue française, anthologie présentée chez Seghers, en 2008, par Stéphane Bataillon, Sylvestre Clancier et Bruno Doucey.
Source : La Pierre et le Sel
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