Biographie. Un hommage à Maxa, la femme la plus assassinée du monde.
Une biographie à lire pour frissonner tout l’été. Dans la collection Les Voies de l’acteur, Agnès Pierron signe aux éditions montpelliéraines l’Entretemps, un hommage à la grande Maxa (1898-1970) qui fut l’interprète principale du Grand-Guignol entre les deux guerres. Une joyeuse époque où l’on bouffait du bourgeois tout cru. Côté spectacle, on s’amusait ferme, « le public lançait des camemberts coulants sur les artistes… ». Fils d’un commissaire de police, le fondateur du Grand Guignol Oscar Méténier avait ses habitudes Au Chat noir. En 1897, il acheta un théâtre au bout de l’impasse Chaptal afin d’y jouer ses divertissements basés sur un spectacle d’horreurs macabres et sanguinolentes. C’est dans cet univers gothique que Maxa fonda sa réputation. Le tout Paris se bousculait pour voir la Sarah Bernard de l’impasse Chaptal.
Elle fut durant trente ans la vedette incontestée que l’on venait voir souffrir. On se pressait pour l’écouter crier et la regarder mourir dans une grammaire gestuelle d’une lenteur exaspérante. « Je ne vivais que pour mourir » disait celle qui ressentait le don d’elle-même comme une forme de prière. En spécialiste mondiale du genre, Agnès Pierron nous entraîne sur les pas de sa petite chérie. « D’elle, on ne sait presque rien. Après un itinéraire halluciné de diva sur un plateau régulièrement aspergé de sang, elle fut rejetée par sa famille et délaissée par le milieu du théâtre. » Cette année Maxa a été mise à la fosse commune.
Jean-Marie Dinh
Maxa : La femme la plus assassinée du monde, éditions, L’Entretemps, 27 euros.
Désolé, je n’ai pas la source de cette image d’archive.
Bonjour,
Je cherche la source de l’image de l’intérieur du théâtre du Grand Guignol que vous publiez sur votre blog. Pourriez-vous m’aider?
Merci!
Very interesting points. Thanks!