Israël: l’Iran et les colonies au menu de la première rencontre Trump-Netanyahu

Photo AFP

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C’est un Benjamin Netanyahu, otage de ses ultras et sous la menace de poursuites pour des faits présumés de corruption, qui va rencontrer pour la première fois, le 15 février 2017, le nouveau chef de la Maison Blanche, Donald Trump. Au menu de leur rencontre, les deux sujets de discorde avec Barack Obama: l’extension des colonies notamment à Jérusalem et la stratégie à suivre face au péril iranien

Sûr de lui, sans l’être totalement de Donald Trump qu’il rencontre pour la première fois à la Maison Blanche, Benjamin Netanyahu s’est contenté de résumer dans ses grandes lignes l’objectif de cet important déplacement.

«Assurer avant tout la sécurité politique d’Israël constituera l’élément essentiel» de cette rencontre avec le nouveau président américain, a-t-il déclaré à la veille de son départ pour Washington.

Certes, la sécurité de l’Etat hébreu n’a jamais été mise en cause par les présidents successifs des Etats-Unis, mais après les huit années de brouille et de bouderies avec le président Obama, l’accession au pouvoir de Donald Trump a donné des ailes au Premier ministre israélien.

Netanyahu accélère la colonisation et freine la solution à deux Etats
Enhardi par la multiplication des déclarations de Trump lors de sa campagne affirmant qu’il souhaitait transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et déchirer l’accord conclu avec Téhéran sur le nucléaire, Benjamin Netanyahu a déjà pris les devants dans la poursuite des faits accomplis.

Depuis le 20 janvier 2017, il a annoncé la construction de plus de 5.000 logements de colonisation en Cisjordanie et l’impulsion par le gouvernement d’une nouvelle colonie, la première depuis plus de 20 ans.

Sur le plan régional, Netanyahu entend surtout, lors de sa visite, réaffirmer que l’Iran demeurait l’ennemi numéro un d’Israël et obtenir que les Etats-Unis agissent de manière à empêcher que la République islamique ait une présence militaire permanente à la frontière israélienne via l’Irak, la Syrie et le Liban.

Quant à la solution à deux Etats adoptée jusque là par la communauté internationale, elle semble plus floue que jamais. Le ministre de l’Education Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer juif et partisan d’une politique de colonisation et d’annexion de territoires palestiniens, s’est exprimé de manière décomplexée. Il a pressé le Premier ministre de profiter d’une «occasion historique» pour informer Donald Trump qu’il ne soutenait pas la création d’un Etat palestinien.

Benjamin Netanyahu lui a répondu en conseil des ministres qu’il comptait dire au président américain son soutien à la solution à deux Etats tout en dénonçant la mauvaise volonté des Palestiniens.

Trump appelle Palestiniens et Israéliens à se montrer «raisonnables»
Une stratégie israélienne pure et dure qui risque malgré tout de rencontrer des surprises. Depuis son entrée en fonction, Donald Trump a quelque peu adouci son discours. Dans un entretien avec un journal israélien, il a dit ne pas croire que l’expansion des colonies «soit une bonne chose pour la paix».

Dans le même entretien, il a également affirmé vouloir un accord «bon pour toutes les parties», ajoutant qu’Israéliens et Palestiniens devaient se montrer «raisonnables». Une manière, selon les experts, de dire aux jusqu’au-boutistes israéliens qu’ils n’ont pas carte blanche et qu’il entend réserver ses options pour présider à un accord.

Concernant enfin le transfert de la représentation diplomatique américaine à Jérusalem, le politologue Mark Heller cité par l’AFP, ainsi que la plupart des commentateurs, estiment que ce sujet  sera «marginal, dans la mesure où une telle promesse a peu de chance d’être tenue.»

Un rapport confidentiel de diplomates européens sur Jérusalem
Même si un coup de théâtre n’est pas à exclure de la part de Trump, la nouvelle administration américaine pourrait tenir compte des diverses mises en garde contre une telle décision, notamment celle des Palestiniens qui menacent de revenir sur leur reconnaissance de l’Etat d’Israël.

Autre appel à la retenue, celui des diplomates européens qui viennent de remettre un rapport à Bruxelles sur la situation à Jérusalem qui n’a jamais été aussi explosive depuis 1967. Un rapport, confidentiel, dont l’URL a été révélé par le site français Mediapart le jour du départ de Benjamin Netanyahu pour Washington.

«L’expansion des colonies et l’exclusion politique, économique, sociale des Palestiniens, qui ne cesse de s’aggraver, ont un impact négatif sur la situation à Jérusalem. La polarisation et la violence croissante dans la ville menacent de plus en plus la viabilité de la solution à deux Etats, avec Jérusalem comme capitale commune. Et le niveau des tensions risque de s’élever encore en 2017, avec le cinquantième anniversaire de l’annexion de la ville, compte tenu de ce que prévoient, à cette occasion, les autorités israéliennes», explique en substance le rapport.

l’Iran en tête des sujets à traiter 
Sur l’Iran enfin, qui figurerait en tête des sujets à traiter, les deux hommes ont déjà accordé leurs violons par une série de prises de langue discrètes du Mossad avec les conseillers de Donald Trump et les responsables pressentis des services de renseignement américains.

Reste à voir quelle partition ils comptent jouer avec la République islamique d’Iran. En attendant, le ton continue de monter très fort entre les deux présidents américain et iranien.

«Il faut parler au peuple iranien avec respect. Quiconque utilise le langage de la menace, le peuple iranien le lui fera regretter» avait déclaré Hassan Rohani à l’adresse des Etats-Unis, le 10 février 2017, à l’occasion du 38e anniversaire de la révolution islamique. «Il ferait mieux de faire attention», avait aussitôt répondu Donald Trump, à la plus grande satisfaction de Benjamin Netanyahu.

Alain Chémali

Source Géopolis et AFP 14/02/2017

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Projets d’oléoducs : Trump repart en guerre contre les Sioux

C3GoIzQWIAAGBQBDonald Trump a signé le 24 janvier, quatre jours après son investiture, des décrets présidentiels visant à relancer deux projets d’oléoducs. Très controversés, les deux oléoducs Keystone XL et le Dakota Access ont fait l’objet d’une intense bataille politique entre les défenseurs du climat et les industriels des énergies fossiles. Tous deux avaient été suspendus par l’administration Obama.

C’est le 6 novembre 2015, après des mois d’actions non violentes et de batailles juridiques et administratives, que Barack Obama annonce l’abandon de la construction de l’oléoduc Keystone XL au nom, notamment, de la lutte contre les changements climatiques. « Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des États-Unis », fait alors valoir le président sortant. Porté par le consortium TransCanada, cet oléoduc doit transporter sur 1900 kilomètres le pétrole issu des champs de sables bitumineux de l’Alberta jusque dans le Golfe du Mexique.

« Nous allons renégocier certaines conditions et, s’ils les acceptent, nous verrons si nous pouvons le faire construire », a précisé Donald Trump à propos du projet Keystone XL. « Ce sont beaucoup d’emplois, 28 000 emplois, de super emplois dans la construction. » Ce décret « invite TransCanada à soumettre à nouveau sa proposition et ordonne aux agences [fédérales] de l’approuver sans délai ». L’objectif est « d’assurer une approbation rapide » du projet.

Une décision « irresponsable »

Le même processus est à l’œuvre dans le cadre du projet Dakota Access Pipeline. D’une longueur de 1800 kilomètres, ce pipeline, dont la construction est évaluée à 3,8 milliards de dollars abondés en partie par des banques françaises, menace des sites culturels ancestraux des Sioux et leurs sources d’eau. Depuis le 1er avril 2016, des tribus amérindiennes et des militants écologistes occupent un terrain privé, acheté 18 millions de dollars par la société exploitante. Au terme de neuf mois de résistance, ils ont obtenu le 4 décembre dernier le rejet du tracé initial, le gouvernement s’engageant à « entreprendre une étude d’impact environnementale complète » et à « étudier des tracés alternatifs » (voir ici). La construction du pipeline a donc été stoppée. Là encore, le décret signé par Donald Trump « ordonne aux agences d’accélérer leurs analyses et leur approbation de la portion restante de l’oléoduc, que la précédente administration a bloquée pour des raisons politiques ».

Le président de la communauté sioux de Standing Rock, Dave Archambault, avant son discours contre Dakota Access devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, en Suisse, en septembre 2016. Photo : Reuters/Denis Balibouse

Le président de la communauté sioux de Standing Rock, Dave Archambault, avant son discours contre Dakota Access devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, en Suisse, en septembre 2016. Photo : Reuters/Denis Balibouse

Les Sioux de Standing Rock ont immédiatement dénoncé les nouveaux décrets signés par le président Trump. Dans un communiqué, ils réitèrent que leurs sources d’eau potable risquent d’être contaminées par le projet. Leur avocat a également déploré une décision « irresponsable », prise avec « trop d’empressement ». « Nous ne sommes pas opposés à l’indépendance énergétique. Nous sommes opposés à des projets de développement imprudents et motivés par des raisons politiques, qui ignorent nos droits issus de traités et menacent notre eau. Créer un deuxième Flint ne rendra pas l’Amérique plus grande. » Une référence au slogan de campagne de Trump – Make America Great Again – et à Flint, une ville de l’État du Michigan de 100 000 habitants, où l’eau potable a été contaminée au plomb après des coupes budgétaires.

Mardi soir, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés en signe de protestation, à New York et devant les grilles de la Maison Blanche. « Donald Trump n’est en fonction que depuis quatre jours et il se révèle déjà être une dangereuse menace pour le climat, comme nous le redoutions », réagit le directeur exécutif de l’ONG Sierra Club. « C’est un jour sombre pour la raison mais nous allons continuer le combat », souligne 350.org, fer de lance du mouvement contre les énergies fossiles. L’American Civil Liberties Union (ACLU), la puissante association de défense des droits civils, estime que la décision concernant le pipeline Dakota Access s’apparente à une « gifle » donnée par le président. Les Sioux de Standing Rock annoncent d’ores et déjà qu’ils engageront une bataille juridique contre ces décrets.

Sophie Chapelle

Source Basta 26/01/2017 lire également : Aux États-Unis, les Républicains légifèrent déjà pour réprimer durement les manifestations pacifiques

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Jour 6 : Trump signe un décret lançant la construction du mur avec le Mexique

986763-985636-donald-trump-signe-ses-premiers-decrets-de-president-des-etats-unis-le-20-janvier-2017-dans-l-1Le 45e président des Etats-Unis a été investi le 20 janvier : bilan, au quotidien, de ses premières décisions.

 

Jour 6, la construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique lancée 

25 janvier. Trump appose sa signature sur des décrets limitant l’immigration et lançant la construction du mur qu’il a promis entre les Etats-Unis et le Mexique. «Grand jour prévu demain sur la SECURITE NATIONALE. Parmi beaucoup d’autres choses, nous allons construire le mur !», s’est-il enthousiasmé sur twitter, à grand coup de majuscules.

Big day planned on NATIONAL SECURITY tomorrow. Among many other things, we will build the wall!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 25 janvier 2017

Ces décrets devraient limiter l’accès aux Etats-Unis pour les réfugiés et les détenteurs de visas en provenance d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen, selon le Washington Post.

Il a également annoncé qu’il allait demander «une grande enquête» sur de prétendues fraudes électorales lors des scrutins de novembre, pour lesquelles aucune preuve n’a été rendue publique à l’heure actuelle. Selon lui, jusqu’à cinq millions de personnes pourraient avoir voté illégalement. «En fonction des résultats, nous renforcerons les procédures de vote», a ajouté le président américain.

 

Jour 5, deux oléoducs relancés

24 janvier. Toujours par décrets, Trump relance les projets d’oléoducs Keystone XL et Dakota. Les deux, très contestés, avaient été abandonnés sous l’ère Obama. Le combat des Sioux (et leur victoire éphémère) contre le pipeline dans le Dakota du Nord était devenu emblématique.

 

Jour 4, les embauches de fonctionnaires gelées

23 janvier. Deux décrets sont signés : l’un interdit le financement par des fonds fédéraux d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement, et l’autre décide du gel des embauches de fonctionnaires au niveau fédéral (cela ne s’applique pas au personnel militaire).

Donald Trump signs anti-abortion executive order surrounded by men https://t.co/BHBM8YWVps pic.twitter.com/5IbVlTsQsR

— Amanda Terkel (@aterkel) 23 janvier 2017

Donald Trump signe également l’acte de retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP). Recevant douze dirigeants d’entreprise à la Maison Blanche, il leur promet des baisses «massives» d’impôts et de réduire la réglementation «de 75%, peut-être plus».

 

Jour 3, l’accord nord-américain renégocié

22 janvier. Donald Trump annonce qu’il souhaite commencer à renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) avec les dirigeants du Canada et du Mexique. La nouvelle administration a averti que si ses partenaires refusaient une négociation «qui apporte aux travailleurs américains un accord équitable», les Etats-Unis quitteraient l’Alena.

 

Jour 2, les médias ciblés

21 janvier. En visite au siège de la CIA, Trump donne ? contre toute évidence ? sa propre évaluation de la foule présente lors de son investiture. «Honnêtement, cela avait l’air d’un million et demi de personnes, cela allait jusqu’au Washington Monument», a-t-il affirmé. «[A la télévision], ils montraient des pelouses vides et parlaient de 250 000 personnes, a-t-il ajouté. C’est un mensonge.» L’occasion pour le nouveau président de lâcher que les journalistes faisaient partie «des êtres humains les plus malhonnêtes de la terre».

 

Jour 1, l’Obamacare détricoté

20 janvier. Le nouveau président a signé son premier décret juste après le défilé traditionnel suivant son investiture. Trump y ordonne à son administration d’accorder le plus d’exemptions possibles à l’Obamacare. C’est le début du détricottage pour cette réforme du système de santé mise en place en 2010, que le candidat Trump a promis d’abroger. Le même jour, les chapitres «climat» et «LGBT», ainsi que la version espagnole, disparaissaient du site officiel de la Maison Blanche.

 

Source Libération 24/01/2017

 

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Etats-Unis: des affiches pour accompagner les manifestants anti-Trump

«Nous le peuple, nous nous protégeons les uns les autres» © Shepard Fairey

«Nous le peuple, nous nous protégeons les uns les autres» © Shepard Fairey

Des centaines de milliers d’Américains anti-Trump ont manifesté lors de la cérémonie d’investiture du 45e président des Etats-Unis et au-delà. Parmi eux, beaucoup ont brandi des affiches réalisées par Shepard Fairey, l’artiste engagé qui avait conçu le célèbre poster de la campagne présidentielle de 2008 montrant le portrait du candidat Obama souligné du mot «Hope» (espoir).

«Nous le peuple, nous défendons la dignité» © Shepard Fairey

«Nous le peuple, nous défendons la dignité» © Shepard Fairey

Dans la série d’affiches intitulée «We The People» («Nous le peuple»), en référence aux premiers mots du préambule de la Constitution américaine, Shepard Fairey a mis en scène des représentants de ceux qui ont été la cible du républicain Donald Trump prendant sa campagne: les femmes, les musulmans, les homosexuels, les minorités ethniques. Ces illustrations, mises gratuitement à la disposition des protestataires, sont censées combattre «la haine, la peur et le racisme».

«Nous, le peuple, nous sommes plus forts que la peur» © Shepard Fairey

«Nous, le peuple, nous sommes plus forts que la peur» © Shepard Fairey

«Nous les indivisibles» © Shepard Fairey

«Nous les indivisibles» © Shepard Fairey

«Nous, les résilients, nous étions là les premiers» © Shepard Fairey

«Nous, les résilients, nous étions là les premiers» © Shepard Fairey

 

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La réponse officielle de San Francisco à l’élection de Trump

"Nous construisons des ponts, pas des murs" © by Kun Chen

« Nous construisons des ponts, pas des murs » © by Kun Chen

Le conseil des autorités de surveillance de San Francisco a récemment pris une résolution introduite par le président du conseil London Breed en réponse à l’élection de Donald Trump. Voici le texte de la résolution :

ATTENDU QUE, le 8 Novembre 2016 Donald Trump a été élu pour devenir le 45ème président des États-Unis, en conséquence de quoi

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : quelles que soient les menaces proférées par le président élu Trump, San Francisco demeurera une Ville Sanctuaire. Nous ne tournerons pas le dos aux hommes et aux femmes originaires d’autres pays qui participent à la grandeur de la ville et qui représentent plus d’un tiers de la population. Il y a ici le Golden Gate : nous construisons des ponts, pas des murs ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous ne reviendrons jamais sur les droits des femmes, que cela soit dans le domaine de la santé, du travail ou dans n’importe quel domaine menacé par un homme qui traite les femmes comme des obstacles à rabaisser ou des objets à agresser. Et non moins important, nous nous assurerons que nos jeunes filles grandiront avec des modèles qui leur montrent qu’elles peuvent être et faire ce qu’elles veulent ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : il n’y aura pas de thérapie de conversion, ni de suppression des droits à San Francisco. Nous avons commencé à accueillir les mariages homosexuels depuis 12 ans et nous n’allons pas nous arrêter maintenant. Et pour toutes les personnes LGBTQ* de tout le pays qui se sentent effrayés, intimidés, ou seuls : vous comptez. Vous êtes vus, vous êtes aimés ; et San Francisco n’arrêtera jamais de se battre pour vous ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous croyons encore au principe fondamental de liberté religieuse de cette nation. Nous ne bannissons pas des personnes pour leur foi. Et les seules listes que l’on garde sont des invitations à venir prier ensemble ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : la vie des personnes de couleur compte à San Francisco, même si cela pourrait ne pas être le cas à la Maison Blanche. Et, guidés par l’équipe de travail du président Obama sur la police du 21ème siècle, nous continuerons à réformer notre service de police et à reconstruire une relation de confiance entre la police et les communautés de couleur afin que tous les citoyens se sentent en sécurité dans leurs quartiers ; et, cela étant

Le conseil des autorités de surveillance de San Francisco © San Francisco Bay Times

Le conseil des autorités de surveillance de San Francisco © San Francisco Bay Times

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : le changement climatique n’est pas un canular ou un complot des Chinois. Dans cette ville entourée d’eau sur trois côtés, la science est importante. Et nous continuerons notre travail sur l’Energie propre, le Zéro déchet, ainsi que tout ce que nous faisons pour protéger les générations futures ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous avons fourni des soins de santé à tous dans cette ville depuis presque une décennie, et si la nouvelle administration va au bout de sa promesse impitoyable d’annuler l’assurance maladie pour 20 millions de personnes, les habitants de San Francisco seront protégés ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION :  nous sommes le lieu de naissance des Nations Unies, une ville rendue plus forte par les milliers de visiteurs internationaux que nous accueillons chaque jour. Nous resterons engagés pour l’internationalisme ainsi que pour nos amis et alliés du monde entier – que cela soit ou ne soit pas le cas de l’administration à Washington ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : San Francisco restera une des premières villes pour le transport et continuera à construire les systèmes Muni et BART [réseaux de transport de San Francisco, NDT] sur lesquels nous pouvons tous compter, même si l’administration de Washington va au bout de son projet de supprimer le financement fédéral pour le transport en commun ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : la Californie est la sixième plus grande économie du monde. La région de la Baie est la capitale de l’innovation du pays. Nous ne serons pas intimidés par les menaces de révoquer notre financement fédéral, et nous ne voulons pas non plus sacrifier nos valeurs ou les membres de notre communauté pour vos dollars ; et, cela étant

A ÉTÉ PRISE LA RÉSOLUTION : nous condamnons tous les crimes et les discours haineux perpétués en raison de cette élection. Et bien que les États-Unis vont bientôt avoir un président qui a fait preuve d’un manque de respect  envers les valeurs que nous tenons en haute estime à San Francisco, il ne peut pas changer qui nous sommes, et il ne changera jamais nos valeurs. Nous argumentons, nous militons, nous débattons vigoureusement au sein de San Francisco, mais sur ces points nous sommes unis à 100 %. Nous combattrons la discrimination et l’irresponsabilité dans toutes ses formes. Nous sommes une Ville. Et nous avancerons ensemble.

 

Source  – San Francisco, Californie Pressenza New York Blog Médiapart 24.12.2016

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