Bioulès et les paysages lozériens

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Exposition. Bioulès en vacances à la Maison consulaire de Mende, jusqu’au 1er novembre 2015.

Pour les 20 ans de l’association Mend’Arts, la présidente Colette Barthe a souhaité voir à Mende une grande exposition d’art moderne. C’est ainsi que la Ville de Mende, en partenariat avec Mend’Arts et Les Amis du musée Ignon-Fabre, accueille jusqu’au 1er novembre, à la Maison consulaire, une exposition consacrée à Vincent Bioulès.

Intitulée Bioulès en vacances, La Lozère, aux sources de l’inspiration, elle retrace en une quarantaine de toiles le travail de l’artiste lors de ses nombreux séjours d’été en Lozère. Il résidait alors le plus souvent au château de Laubert et travaillait à partir des paysages et de l’architecture qui l’entouraient. On admirera le regard artistique posé sur Laubert, Luc, Ribennes ou Esfourné…

En entrant par la porte lozérienne dans l’œuvre de Vincent Bioulès, on découvre tout un pan de sa création. Même en pleine abstraction, Vincent Bioulès n’a jamais rompu le lien avec la réalité, il traque le motif, il parcourt la campagne, réalise des esquisses, des aquarelles, des dessins. Cette œuvre figurative permet à l’artiste de déployer les caractéristiques de son travail: l’exploration de la couleur, de l’espace, du signe plastique modelé par l’expérience et l’amour de l’art.

Le peintre montpelliérain Vincent Bioulès a longtemps passé son regard par les fenêtres à travers lesquelles filtrait sa proposition d’explorer le monde. Après avoir défendu l’idée d’une autonomie culturelle qui se passe du cadre de la norme, il rejoint avec cette exposition l’autonomie naturelle sans carreau ni cadre de fenêtre pour entrer de plein pied dans le paysage. L’embrasser en laissant libre court à son instinct de la nature. L’artiste qui dénonce l’urbanisation sauvage avec véhémence retrouve à Mende le goût de partager ce qu’il aime.

JMDH

Entrée gratuite. Rens: Office de tourisme. Tél.: 04 66 94 00 23

Source : La Marseillaise 18/08/2015

Voir aussi :  Actualité locale Rubrique Art, rubrique Expositions, rubrique, Rencontre Les paysages prophétiques de Bioulès,

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Festival : Cette Lozère où se croisent les cultures

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A l’occasion du festival Chanac double sa population chaque année. Photo dr

Bilan positif pour la 11e édition de Détours du Monde qui se projette dans l’avenir sans perdre ses valeurs.

En Lozère, le festival Détours du Monde de Chanac qui s’est clôturé le 19 juillet, joue les prolongation. En collaboration avec le Festival de Radio France, il amène les musiques du Monde sur les Chemins de St Jacques de Compostelle qui traversent le plateau de l’Aubrac. Ce soir, le poète chanteur portugais Lula Pena captivera l’auditoire de son fervent Fado en l’église de Saint-Alban-sur-Limagnole. Demain ce sera au tour du poly-instrumentiste Aziz Sahmaoui ex-membre de l’Orchestre National de Barbès d’envoûter le public en l’église Ste-Marie à Nasbinals.

Le temps fort du festival s’est déroulé du 17 au 19 juillet à Chanac où étaient invités cette année quelques fines fleurs de la word musique comme le Berbère Titi Robin, le Malien Cheick Tidane seck pour une rencontre sensible avec le slamer Feat Oxmo Puccino, le Réunionais René Lacaille, le maître malien Lansiné Kouyaté accompagné du jazzman David Neerman, le bassiste des Gladiators Clinton Fearon et bien d’autres musiciens venus d’ici et d’ailleurs.

Détours du Monde célébrait cette année sa 11ème édition. Ce festival est lié à une histoire de rencontres. Né d’un petit groupe d’amis lycéens qui organisaient des concerts dans la région. Il a pris son envol et poursuit son développement entre soutien à la création et réflexions. « A l’époque nous avons rencontré des gens formidables à Chanac et l’histoire se poursuit, explique le directeur artistique Florian Olivères, c’est de là qu’est né le festival. Au pied de cette tour rescapée du XIIème, nous avons imaginé qu’elle pourrait devenir une antenne relais avec le monde. Cela a donné Détours du monde. »

Les fondateurs ne pensaient pas ancrer l’événement dans le temps mais une conjonction de circonstances allait en décider autrement. Dès la première édition, Richard Bohringer devient le parrain du festival et encourage les organisateurs. Trois plus tard le passage de Pierre Rabhi impulse une dynamique de réflexion autour du respect de la terre et de l’humain. A chaque édition, autour d’expressions musicales et artistiques multiculturelles,  le débat s’ouvre, nourri par des initiatives locales et soutenu par l’engagement intellectuel des invités. « A l’occasion de nos dix ans, nous avons ouvert un cycle nouveau autour de la prise de parole et de la citoyenneté impliquant des associations, des bénévoles, des collectifs soucieux et respectueux de l’avenir. Nous avons également ouvert de nouveaux espaces, une scène des possibles, et une scène sociale nous permettant d’accueillir des spectacles plus intimistes ».

L’association du festival s’affirme aussi dans le paysage culturel en impulsant en partenariat avec le festival de Thau, la création du Silo. Une fabrique coopérative dédiée aux musiques du monde qui met des moyens en commun dans la région pour favoriser la création et la diffusion.

Le désert culturel lozérien recule même si l’on peut y croiser des Touaregs.

JMDH

Voir aussi : Rubrique Festival, rubrique Politique Culturelle,