Rencontres de Bamako: Afrotopia, nouveaux imaginaires de l’Afrique contemporaine

Lola Keyezua - «Stone Orgasms», 2015 (Angola) Cette série pose la question des mutilations génitales et plus largement l’asservissement des femmes. «Née à Luanda, en Angola, Keyezua est diplômée de la Royal Academy of Arts de La Haye. Consciente des attentes performatives de la féminité, Lola Keyezua s’attache à déconstruire les cadres de la beauté, de la féminité, de la sexualité. Briser les codes attendus des cultures africaines, rompre les silences à l’égard de l’Art Africain et développer une nouvelle vision de l’Afrique, font partie de ses propositions artistiques», précise Afriscope/Africultures sur Facebook. © Lola Keyezua

Lola Keyezua – «Stone Orgasms», 2015 (Angola)
Cette série pose la question des mutilations génitales et plus largement l’asservissement des femmes. «Née à Luanda, en Angola, Keyezua est diplômée de la Royal Academy of Arts de La Haye. Consciente des attentes performatives de la féminité, Lola Keyezua s’attache à déconstruire les cadres de la beauté, de la féminité, de la sexualité. Briser les codes attendus des cultures africaines, rompre les silences à l’égard de l’Art Africain et développer une nouvelle vision de l’Afrique, font partie de ses propositions artistiques», précise Afriscope/Africultures sur Facebook.
© Lola Keyezua

Afrotopia, en écho au livre de Felwine Sarr, est le nom de la 11e édition des Rencontres de Bamako, biennale africaine de la photographie. Les diverses manifestations (photos, vidéos, arts numériques): Exposition panafricaine, Remix de l’indépendance, Histoires récentes, Afrofuturisme ou encore La Vie selon James Barnor, sont autant de témoignages d’un continent en pleine mutation.

Sibusiso Bheka - «Stop Nonsense», 2017 (Afrique du Sud) Sibusiso Bheka est un jeune  photographe né en 1997. Soutenu par Rubis Mécénat, il travaille sur les townships de son pays. Il y décrit l’environnement nocturne dans un langage cinématographique. Sa série sur les murs érigés autour de Thokoza, le township où il a grandi est une réflexion sur l’enfermement, la peur, la limite qui empêche d’aller vers l’autre. © Sibusiso Bheka

Sibusiso Bheka – «Stop Nonsense», 2017 (Afrique du Sud)
Sibusiso Bheka est un jeune photographe né en 1997. Soutenu par Rubis Mécénat, il travaille sur les townships de son pays. Il y décrit l’environnement nocturne dans un langage cinématographique. Sa série sur les murs érigés autour de Thokoza, le township où il a grandi est une réflexion sur l’enfermement, la peur, la limite qui empêche d’aller vers l’autre.
© Sibusiso Bheka

L’exposition panafricaine, projet artistique central de cette édition 2017 (du 2 décembre au 31 janvier 2018), présente 40 projets qui invitent à réfléchir «aux ressorts du futur, à révéler les espaces du possible en germe dans les réalités contemporaines africaines. Qu’ils situent leurs propositions artistiques aux confins de récits autobiographiques, dans des fictions ou dans des narrations en prise immédiate avec l’actualité, les visions qu’ils nous livrent épousent les mouvements souvent chaotiques du réel», explique Marie-Ann Yemsi, commissaire de l’exposition.

Rahima Gambo - «Education is Forbidden», 2015 (Nigeria) Ce travail raconte le quotidien des étudiantes dans les écoles et les universités pendant l'insurrection de Boko Haram au nord-est du Nigeria en 2009. Boko Haram que l’on peut traduire par «l’éducation occidentale est un péché» est un mouvement insurrectionnel qui prône une idéologie salafiste djihadiste. Il a pour objectif d'instaurer un califat et d'appliquer la charia. Des centaines d’écoles ont été détruites, beaucoup sont fermées. En  avril 2014, près de 300 lycéennes ont été kidnappées par Boko Haram qui, depuis, a prêté allégeance à l'Etat islamique. Comment surmonter la peur, comment continuer à étudier, comment faire acte de résistance sont les questions soulevées par Rahima Gambo. © Rahima Gambo

Rahima Gambo – «Education is Forbidden», 2015 (Nigeria)
Ce travail raconte le quotidien des étudiantes dans les écoles et les universités pendant l’insurrection de Boko Haram au nord-est du Nigeria en 2009. Boko Haram que l’on peut traduire par «l’éducation occidentale est un péché» est un mouvement insurrectionnel qui prône une idéologie salafiste djihadiste. Il a pour objectif d’instaurer un califat et d’appliquer la charia. Des centaines d’écoles ont été détruites, beaucoup sont fermées. En avril 2014, près de 300 lycéennes ont été kidnappées par Boko Haram qui, depuis, a prêté allégeance à l’Etat islamique. Comment surmonter la peur, comment continuer à étudier, comment faire acte de résistance sont les questions soulevées par Rahima Gambo.
© Rahima Gambo

«Cette dernière édition est profondément ancrée dans les transformations d’une Afrique qui se renouvelle au quotidien, une Afrique tournée vers un avenir qu’elle invente à partir de ses propres expériences», ajoute Pierre Buhler, président de l’Institut français qui, aux côtés du ministère de la Culture du Mali, l’inaugure.

Zied Ben Romdhane - «West of Life», 2014-2016 (Tunisie) Le photo-reporter tunisien «arpente la région à la fois comme une terre connue et comme un territoire étranger. Des gisements de Redeyef aux mines de Métlaoui et aux collines d’Oum El Araies, c’est le visage fatigué mais résistant d’une terre qui ne l’est pas moins qui donne chair à ce projet, précise le site Nawaat. Il aborde avec «West of Life», les cicatrices qu'ont laissé ces lieux, sur les habitants.   © Zied Ben Romdhane

Zied Ben Romdhane – «West of Life», 2014-2016 (Tunisie)
Le photo-reporter tunisien «arpente la région à la fois comme une terre connue et comme un territoire étranger. Des gisements de Redeyef aux mines de Métlaoui et aux collines d’Oum El Araies, c’est le visage fatigué mais résistant d’une terre qui ne l’est pas moins qui donne chair à ce projet, précise le site Nawaat. Il aborde avec «West of Life», les cicatrices qu’ont laissé ces lieux, sur les habitants.
© Zied Ben Romdhane

Geopolis Afrique vous propose de découvrir 20 photographes en herbe ou de renom dont certains découverts à Bamako sont aujourd’hui exposés dans des manifestations phares sur le continent africain et à l’international.

Laurent Filippi

Source Géopolis 02/12/2017

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