Jeff Mills et l’Orchestre du Capitole

Jeff Mills et l'Orcherstre du Capitole de Toulouse. Photo JMDI

Jeff Mills et l’Orchestre du Capitole de Toulouse. Photo JMDI

Concert Toulouse
Le pape de Dédroit au touché légendaire mixe avec l’Orchestre national du Capitole dirigé par Christophe Mangou. Ce soir à la Halles aux grains

Light from the Outside World marque la première collaboration entre le DJ Jeff Mills et l’Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par Christophe Mangou. Une expérience hors du commun, mêlant l’effectif symphonique aux platines, le son aux lumières, l’acoustique au sample.

Né en 1963 à Détroit, berceau de la culture électronique nord-américaine, où l’on prend la musique au sérieux, le Jeff Mills est l’un des pionniers de la musique techno. Il était d’Underground Resistance, un  mouvement s’appuyant sur un l’engagement social qui a développé une forme de radicalisme artistique. Il suffit d’écouter The Bells, et les inoubliables Amazon et Sonic Destroyer, issus de cette  l’époque, pour s’en convaincre. Jeff Mills est à la source du genre. Mais comme tous les grands artistes, le défi est d’avancer là où on n’est pas attendu.

Capter et redéfinir
Avec plus de 25 cinq ans de pratique musicale, Mills a toujours su évoluer et surprendre en se frottant à différents styles. Son répertoire passe des titres amples et mélodieux comme Imagine et The March,  à de la techno deep et classieuse Gamma Player, ou à des morceaux tirés de ses bandes originales Entrance to Metropolis, Keaton’s Theme.

L’artiste développe un goût prononcé pour les compositions avant-gardiste Medium C ou l’obsédant Man From Tomorrow, sans oublier bien sûr des hymnes dancefloor. Mais il ne faut pas se méprendre, sa musique n’est pas une musique de club, c’est un art total et engagé, qui regroupe plusieurs disciplines et différents concepts.

Jeff Mills ne s’est jamais arrêté. Il parcours le monde fait des escales, parfois prolongées comme à Berlin qu’il quitte  en estimant le schéma trop figé. « On fait de la techno là-bas comme on fabrique des stylos ». A l’instar des artistes hors normes tels Franc Zappa ou Elvis Costello, Jeff Mills initie un projet orchestrale en 2005 et poursuit dans cette voie  en Norvège en 2011 avec l’Orchestre symphonique de Stavanger  déjà dirigé par Christophe Mangou.

Jeff Mills et le chef français l’interprètent ensuite à la Salle Pleyel à Paris en 2012, puis tourne dans le monde. Jeff Mills est reconnu pour sa technicité hors-pair il a développé une gestuel quasi instinctive à trois platines.

Les petits veinards ayant assisté au premier concert mettant en présence le maître de Détroit avec un Orchestre symphonique  ( celui Montpellier) sous la baguette d’Alain Altinog, au Pont du Gard en 2006, s’en souviennent encore. Gageons qu’ils sont prêts à faire le déplacement vers la ville rose. Il reste encore quelques places !

JMDH

Une rencontre avant-concert avec le chef d’orchestre Christophe Mangou, est organisée ce soir de 18h45 à 19h15 à la Halle aux grains Renseignements : (0)5.62.27.62.0
www.theatreducapitole.fr.

Source La Marseillaise 30/11/2016

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