Michel et Yvette font leur cabaret chaud devant !

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Soutenu par Les Nuits du chat, le duo sétois de chanson humoristique Michel et Yvette débarque au Théâtre Gérard-Philipe les 3 et 4 février pour deux soirées qui s’annoncent drôles et chaleureuses.

Il était une fois une rencontre.  Une rencontre entre un homme et une femme. Michel adepte du ukulélé, de la percussion pédestre et du chant et Yvette, pratiquante aguerrie de l’accordéon, du chant et des tics nerveux, quand ces deux artistes drôles et pleins d’esprit, sont tombés l’un sur l’autre, ils ont naturellement… Non.Reprenons, lorsque Michel et Yvette se sont acoquinés… Bref, quand ils se sont trouvés, ils ont décidé de faire quelque chose ensemble. Devinez quoi ?

« Cela c’est fait un peu au hasard, commente Michel, au départ on partait sur du réaliste, type Fréhel, Bourvil… des reprises puisées dans le répertoire de la chanson réaliste. Dans la pratique, on s’est aperçu que l’on avait des choses humoristiques à exprimer ensemble

Ils se mettent alors à écrire et composer. « Nos textes parlent des relations entre les hommes et les femmes.  Nos chansons sont le plus souvent drôles, parfois tendres, mais l’émotion est toujours au rendez-vous, enfin si elle n’est pas là elle va arriver. »

Le processus de création est plutôt spontané. « On part souvent d’une idée drôle et puis les choses s’enchaînent. On réfléchit en terme de spectacle. Yvette, Aude de son vrai nom, dispose d’une expérience solide dans le théâtre de rue, moi j’ai participé à plusieurs formations musicales comme Les Michels, Les Enjoliveurs, Les Sévères... »

Michel et Yvette donnent leur premier concert il y a un an à l’invitation de l’association  montpelliéraine  Les Nuits du chat qui organise chaque année un festival musical automnal mélangeant de talentueux artistes d’expression francophone. Ils ont beaucoup tourné depuis en développant ce qui leur tient le plus à coeur : le contact avec le public.

« On aime les ambiances chaleureuses et on essaye d’y contribuer sur scène en développant un rapport complice et coquin indique  Yvette. Entre le spectacle comique et la chanson, la chanson humoristique est un genre un peu à part qui requiert de bonnes conditions d’écoute. On est souvent surpris car celles-ci se créent assez vite

Au Théâtre Gérard-Philipe
Michel et Yvette sont attachés à leur liberté créative en terme de temps et de contenu. Ils revendiquent une démarche artisanale et polyvalente qui les conduit à réaliser leur site, leur vidéo et bien sûr leurs compositions. Ils viennent d’enregistrer un E.P à Pézenas.

Le 3 et 4 février prochain il fêteront sa sortie au Théâtre Gérard-Philipe à Montpellier en organisant une soirée cabaret avec plein d’amis artistes. On pourra notamment compter sur des marionnettes pour le service d’ordre, apprécier les talents d’une femme orchestre, ou découvrir le plus petit piano bar du monde. Michel et Yvette assureront le final en beauté !

JMDH

Source La Marseillaise

Résa en ligne www.lesnuitsduchat.com/: 04 67 58 71 96

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Printival la part belle à la chanson francophone et aux découvertes

Sages comme des sauvages

Pour sa 17e édition, Printival met à l’honneur la chanson francophone dans toute sa diversité jusqu’au 23 avril à Pézenas

Une passion comme héritage, celle de la chanson francophone, est à l’origine du Printival qui a vu le jour en l’an 2000 à Pézenas sous la houlette du fils de Boby Lapointe. L’idée d’un festival mêlant humour et chanson trouve tout de suite des adeptes.

Elle a fait son chemin depuis en concernant un public fidèle et varié. Durant les années 2007/2008 le festival passe sous chapiteau en tentant de faire croître la fréquentation mais les résultats ne sont pas à la hauteur de l’ambition et l’expérience se solde par une période de disette.

En 2010, Dany Lapointe, la petite fille de Boby, reprend le flambeau. Elle dispose d’une connaissance intime de la structure (gérée par l’association La maman des poissons). Au-delà de l’histoire familiale, elle y a déjà exercé tous les postes en tant que bénévole. Devant ses nouvelles responsabilités, Dany arrive avec des idées nouvelles et un objectif prioritaire : « Ancrer le festival dans le territoire. »

Le bureau de l’association niché dans le coeur historique de cette charmante cité de 8 000 habitants est un appartement réaménagé où se croisent les bénévoles.

Dany Lapointe Directrice du Printival. Photos JMDI

Dany Lapointe Directrice du Printival. Photos JMDI

L’Ancrage local

« Nous travaillons en direction des lycées. C’est une façon de faire connaître la richesse de la chanson aux jeunes qui y sont peu sensibilisés et de construire le public de demain explique Dany entre deux coups de fil et une table ronde. Au lycée Jean-Moulin, avec le concours de l’Académie Charles Cros, nous avons lancé un atelier où les lycéens écrivent des chansons. Nous avons des projets en cours avec l’école de musique de Pézenas et le Conservatoire de Béziers.» Cette dimension liée à l’action culturelle consolide la vocation d’opérateur local. A partir du festival dont la majorité du public est local l’association a développé des actions tout au long de l’année.

«Durant le festival nous mettons l’accent sur les rencontres professionnelles qui permettent de favoriser les relations entre les artistes et les programmateurs ou les producteurs. Après le festival nous organisons des spectacles dans les domaines viticoles avoisinants et des concerts en appartement qui réunissent entre 40 et 50 personnes.Tout le monde amène à manger et à boire et on partage le repas sur place avec les artistes à l’issue de leur spectacle. Cela génère des rapprochements. C’est aussi une autre manière d’aborder le spectacle », indique la directrice.

La maman des poissons s’implique également dans l’activité de production de concerts comme ceux de Bancal Chéri réunissant Nicolas Jules, Imbert Imbert, Dimoné, Roland Bourbon. Des production d’album sont également à l’actif de l’association. Le prochain sera celui de la circassienne et chanteuse Barbara Weldens.

50% d’artistes de la région

Cette 17e édition reste sur l’axe de la découverte de nouveaux talents notamment locaux. Près de 50% des artistes programmés sont issus de la grande région. Ce qui n’empêche nullement le festival de tisser des réseaux internationaux avec des festivals belges, suisses ou québécois. « Nous appréhendons la chanson francophone au sens large. Cela touche le monde du rock, du rap jusqu’aux musiques du monde. Il faut souligner la vitalité de la création dans un environnement morose lié aux baisses de budgets, indique Dany Lapointe. Si la chanson francophone reste peu médiatisée on trouve dans ce secteur beaucoup d’artistes de qualité. Je dois dire que nous avons l’embarras du choix pour établir notre programmation. Et une fois que c’est bouclé, nous allons chercher le public.»

JMDH

Source La Marseillaise, 22/04/2016

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Corentin Coko : Poésie exaltée de la chanson populaire

Maison de la poésie. Le chansonnier et poète Corentin Coko célèbre les 140 ans de La Commune de Paris.

La Maison de la Poésie de Montpellier renoue avec l’esprit des goguettes du XIXe siècle en invitant  le chansonnier Corentin Coko. « C’est un jeune artiste qui se tourne vers l’histoire pour apprendre le présent, indique Annie Estèves la directrice artistique du lieu, je le suis depuis ses débuts. Corentin Coko dispose d’un talent vraiment original. Il se distingue par la qualité de ses textes qui ne donnent pas dans l’engagement bien pensant. Ici, on tient beaucoup à la poésie engagée qui fait appel à la mémoire du peuple, même si quelque part, la poésie répond toujours à un engagement

Armé de son accordéon, l’artiste célèbrera à cette occasion les 140 ans de la Commune de Paris. On le sait, l’espoir soulevé par le soulèvement de Paris et le bain de sang dans lequel le mouvement fut réprimé ont inspiré de nombreux poètes et auteurs, mais curieusement, ce 140e anniversaire aurait pu passer relativement inaperçu.

C’était sans compter sur ce vibrant artiste montpelliérain qui commença sa carrière à 16 ans en première partie d’Arthur H.  » On trouve souvent des amnésiques, chez les jeunes auteurs de chanson française que j’apprécie beaucoup par ailleurs. Recevoir une leçon sur le passé donnée par un jeune, c’est plutôt rare. Après le Domaine D’O et avant le Théâtre Jean Vilar, programmer Corentin Coko dans le cadre de la manifestation  » Les poètes n’hibernent pas » relève un peu de l’emblématique. Il a tout à fait sa place dans le travail de brassage des générations que nous avons entrepris. »

Un idéal d’humanité

Au travers des textes et chansons d’Eugène Pottier (auteur des paroles de l’Internationale), de Victor Hugo, Louise Michel, Jules Vallès, Jean-Batiste Clément, Emile Zola, Corentin Coko fera revivre ces quelques mois où Paris fut aux mains du peuple et de la révolution sociale.

Passionné par la chanson populaire, l’artiste n’ignore rien du climat de lutte et de misère qui furent à l’origine de la Commune. Mais c’est l’exaltation poétique qu’il retient surtout de cette tentative de rappropriation populaire : « Cet idéal d’une société nouvelle ne se construit pas seulement avec des armes, des canons, mais avec des discours, des mots, des textes, particulièrement emplis de poésie. Une poésie exaltée, vibrante, passionnée, venant de la masse populaire, de la terre rougie de sang, une poésie sortie tout droit des entrailles de Paris. »

Aujourd’hui, il ne reste pas grand chose de l’esprit des goguettes qui émaillaient les nuits françaises du XIXe. On s’y rendait pour boire et chanter. Considérée comme des réunions séditieuses, elles furent supprimées en 1851 par Napoléon III. Mais la chaleureuse ambiance de fête paillarde, propice à l’entraide et à l’amitié décrite notamment par Gérard de Nerval, n’a pas sombré dans l’oubli. Elle a traversé les siècles. On la retrouve encore au carnaval de Dunkerque. Corentin Coko a l’heureuse et riche idée de la faire resurgir près de chez nous. Il suffit de s’y rendre pour se trouver en bonne compagnie.

Jean-Marie Dinh

Maison de la Poésie, Moulin de l’Evêque 78,  av du Pirée.
Le nouvel album de Corentin Coko peut être commandé sur le site : www.corentin-coko.fr

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