L’arrogance feutrée

suzanne-vega-covers1Suzan Vega fêtera bientôt 25 ans de carrière avec neuf albums à son actif dont le dernier, Beauty & Crim (2007) inspiré de New York, renoue avec la poétique urbaine qui a fait son succès. A Montpellier, elle a démontré qu’elle n’a rien perdu de sa verve et qu’elle figure toujours parmi les grandes chanteuses américaines du moment. Outre son univers musical et littéraire qui lui confère une chaleur imaginative singulière, on pourrait résumer l’œuvre de Suzan Vega à ce qu’elle affirme avant tout, c’est-à-dire sa liberté.

Une heure trente sur scène a suffi pour convaincre le public de l’authenticité de la démarche et laisser trace dans quelques mémoires. Le rapport au réel, la détermination, l’intime et l’humour sont autant d’éléments qui concourent à l’alchimie envoûtante de Vega. Le répertoire interprété se composait de nouvelles chansons extraites de Beauty & Crim et de titres de la toute première heure. Sur scène, l’artiste s’appuie sur sa générosité et la complicité de son guitariste, Gerry Léonard. Les textes de Vega s’ouvrent sur des histoires. On y parle d’une rencontre ultime entre une reine et un soldat, ou d’un enfant maltraité. L’expression est toujours intuitive. « New York est une femme, elle te fera pleurer et pour elle tu n’es qu’un gars de plus» Une question pour conclure : Do you love me ? Yes we do Madame…