Le Club des Mécènes Berlioz en renfort à l’OONM

Le Club des Mécènes Berlioz souhaite apporter sa pierre à l’édifice 

Mécenat
Création de l’association Club Mécènes Berlioz  qui se fixe pour objectif de rassembler des moyens financiers en vue de développer les capacités, notamment artistiques de l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie.

« Ce n’est pas parce qu’on est entrepreneur qu’on ne s’intéresse pas à l’aventure humaine, bien au contraire », expose Jérôme Ribeiro, le fondateur du Club des Mécènes Berlioz. Tout a débuté par la sollicitation du président de l’OONM Didier Dechamps, – ancien DRAC du Languedoc-Roussillon – portée au printemps dernier, auprès d’une assemblée de 200 chefs d’entreprises de la Région. Parmi eux, Jérôme Ribeiro, jeune chef d’entreprise du pôle MAJ Architecture et Design, se trouve particulièrement attentif à l’appel du président. Convaincu que le monde économique local a un rôle à jouer pour soutenir un des fleurons de la culture régionale en difficulté, cet amateur de la programmation lyrique se décide à relever le défi. Il ne tarde pas à prendre son bâton de pèlerin pour convaincre un premier cercle de personnalités locales comme le médecin cancérologue Bernard Serrou, ou l’ex président de la CCI Michel Fromont, puis part à la rencontre des tutelles publiques pour renforcer les fondations du projet.

« Didier Dechamps, qui préside cette institution bénévolement, nous a expliqué que l’Opéra Orchestre de Montpellier Occitanie était la seule structure bénéficiant du label de reconnaissance nationale à ne pas disposer d’un club de mécènes. Il m’a donné envie de lui apporter mon aide, explique Jérôme Ribeiro, je suis parti de mon expérience personnelle. Mon père était un entrepreneur en maçonnerie. J’ai découvert l’opéra très tard, c’est un art complet, fantastique qui demeure élitiste alors qu’il a tout pour séduire notre culture contemporaine. »

Il se trouve justement, qu’à Montpellier, la programmation impulsée par Valérie Chevalier est riche et éclectique. Depuis sa nomination, la directrice s’inscrit dans une volonté de démocratisation et de reconquête du public en favorisant l’accès aux concerts et aux opéras sans céder à la qualité des projets.

« Au sein du Club Mécène Berlioz, en tant que chef d’entreprise, il nous apparaît naturel d’apporter notre pierre à l’édifice. Je considère que les entrepreneurs que l’on réduit souvent à un profil stéréotypé, ont un rôle sociétal. Dans le cadre de notre club, nous avons défini une charte éthique. L’idée directrice est de mettre à profit nos créations de richesse et notre savoir-faire, comme l’esprit partenarial mais sans se substituer aux finances publiques qui restent incontournables. »

Création de valeur collective

Cette démarche exigeante et exemplaire ne se veut pas pour autant désintéressée. « Nous nous rassemblons autour d’un projet commun où chacun y trouve sa contre-partie. » Le mécénat présente de très nombreux avantages, tant pour le porteur de projet qui en bénéficie que pour celui qui fait le don. Pour les entreprises l’intérêt de devenir partenaire prend différentes formes. Des avantages fiscaux en terme de réduction d’impôts, des atouts liés à la démarche  de mécénat comme celui de se faire connaître auprès des émetteurs d’appels d’offres, mais aussi des retombées positives dans la culture interne de l’entreprise qui peuvent se traduire par des offres de billets à prix avantageux pour le personnel de l’entreprise.  

Le Club des Mécènes Berlioz se veut apolitique, il soutiendra exclusivement l’OONM. Il entend le faire dans la durée, sans intervenir dans le champ artistique mais il n’exclue pas d’être porteur de propositions. « A chacun ses compétences, indique Jérôme Ribeiro, notre contribution peut éventuellement avoir une incidence sur la distribution en permettant d’accueillir un ténor ou une soprano de stature internationale. Mais on n’a rien à dire, on a juste à faire. »

JMDH

Source La Marseillaise 03/03/2018