La Banque de France prévoit une chute du PIB de 0,8% au 1er trimestre 2009

Economie-indicateur-croissance LEAD  PARIS, 8 avr 2009 (AFP) – Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait baisser de 0,8% au premier trimestre 2009, un recul pour le deuxième trimestre consécutif qui marquerait donc le début de la récession attendue, selon une nouvelle estimation publiée mercredi par la Banque de France (BdF).
Lors d’une précédente estimation en mars, la Banque tablait sur un recul du PIB de 0,6% pour la même période.
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le PIB a reculé de 1,1% au quatrième trimestre 2008.
Sous l’effet de la crise économique internationale, il devrait encore chuter de 1,5% au premier trimestre 2009 puis de 0,6% au deuxième trimestre, selon les dernières prévisions de l’Insee.
Dans ces conditions, si la croissance devait être nulle au deuxième semestre, la France achèverait l’année 2009 sur un recul du PIB de 2,9%, indique l’Insee.
Le gouvernement prévoit une baisse du PIB de 1,5% en 2009, après +0,7% en 2008 et +2,1% en 2007.
Selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), le PIB devrait chuter de 3,3% sur l’ensemble de l’année.
L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie, publié conjointement par la BdF, s’est établi à 73 en mars, contre 71 en février. « L’activité industrielle a reculé dans l’ensemble à un rythme comparable au mois précédent » et « la production a reculé dans tous les secteurs », note la BdF.
Le taux d’utilisation des capacités de production, qui a un peu fléchi, a atteint « un niveau historiquement bas » tandis que le flux de commandes nouvelles s’est de nouveau amenuisé, aussi bien sur le marché domestique qu’en provenance de l’étranger.
Les carnets de commandes demeurent dans l’ensemble très inférieurs à la normale, relève la BdF.
Les stocks de produits finis se sont réduits mais restent excédentaires.
« Selon les prévisions, l’activité devrait encore diminuer à court terme, dans les industries de biens intermédiaires et de biens d’équipement notamment », prévient-elle.
Pour le secteur des services, la baisse de l’activité s’est « sensiblement accentuée » par rapport au mois précédent, avec des prix et des effectifs qui ont enregistré un nouveau recul. L’indice de climat des affaires s’y établit à 76 contre 78 en février.
« Les perspectives pour les prochains mois restent défavorablement orientées », conclut la BdF.